Du Havre à Deauville, Luc Dubanchet fondateur du mythique Festival Omnivore a réussi à marier avec grand talent la rencontre de la gastronomie parisienne avec une gastronomie provinciale chic et nous confirme, en quelques années, que ce Festival est désormais une institution, un moment incontournable du calendrier bien rempli de la gastronomie.
A l’époque, dans mes souvenirs, les soirées Omnivore finissaient sempiternellement sur la plage entre chefs étoilés et chefs en devenir, journalistes, partenaires dans une ambiance ou la convivialité entre tous donnait l’impression d’être libre, entre nous, loin des feux de la rampe de la gastronomie « star » qui occupe actuellement la scène du monde culinaire.
On riait avec les amis, Gilles Choukroune, Flora Mikoula, André arrivait de Singapour, David de New-York, Alex de Sao Paolo, Cyril remplissait la grande scène où même les strapontins prenaient des allures de trônes !
On vivait une proximité amicale et simple que le Festival Omnivore à réussi a garder, préservant ainsi son ADN tout en cassant les codes poussiéreux afin de continuer d’être, pour les jeunes chefs, un véritable tremplin vers les premiers rayons du soleil de la reconnaissances professionnelle.
A Omnivore, on est comme en famille, on revoit ses amis, les années passent, la vie fait son œuvre, et pourtant le rendez-vous me semble intemporel.
Paris a ouvert ses portes durant trois sur l’opus #11 baptisé « 100 % jeune cuisine ».
Au programme les Scènes : Sucré, Salé, Artisan, Liquide et Avant-Garde.
Et naturellement une pléiade de chefs venus de tout horizons avec leur personnalité, leur langue maternelle, leur approche spécifique de « leur » gastronomie et « leurs » produits.
Les noms donne l’eau à la bouche en mauvais jeu de mot : Les chefs français prennent place et donnent le rythme de la manifestation : Ledeuil, Lignac, Petit, Grattard, Tanaka, Layden, Bras, Pic, Sanchez, Berteau, Roger, Michalak, Toutain,Turac, Troisgros, Meneau, Geaam…
Déjà, on se pose en génuflexion devant ce parterre de stars et de talents !
Puis le monde s’ouvre et Paul Pairet revient au pays en star, auréolé de Violet par son Ultra. Jowett Yu quitte pour quelques jours son sublime restaurant « Ho Lee Fook » de Hong-Kong notre “good fortune for your mouth”, Eduardo Garcia quitte ses 2 adresses, le Lalo & le Maximo, situés dans la Ciudad de Mexico perchée à plus de 2200 m d’altitude, Fabien Maillard ferme les portes de son LAB 1 de la rue Rachel où je me suis réfugié si souvent pour oublier la rudesse des hivers de Montréal…
Tous viennent nous offrir un peu de leur temps, de leur savoir faire, de leur passion et partager quelques purs moments avec nous, à la Maison de la Mutualité.
D’année en année, le festival OMNIVORE tient ses promesses, rassemble, met à l’honneur, fait découvrir…et pose un regard passionné sur le monde de la gastronomie française et internationale, tout en gardant un bel esprit de « rencontres », intergénérationnel.
Rendez-vous l’année prochaine durant trois jours, afin de recommencer ensemble cette aventure orchestrée par le maître de cérémonie Luc Dubanchet et ses équipes, pour un opus #12 qui nous fait déjà rêver.