La semaine des primeurs à Bordeaux, traditionnel rendez-vous des professionnels du monde entier, a rendu son verdict.
Cuverie du Château La Grâce de Dieu des prieurs, signée Jean Nouvel à Saint-Emilion
Cette année 2018, marquée par un printemps pluvieux et un été chaud aura donné pas mal de soucis aux vignerons ; fin juin, en raison de l’humidité permanente, le mildiou avait attaqué les vignes et le pessimisme était de mise. Il a fallu intervenir pour réduire les dégâts. Mais, heureusement, la chaleur et la sécheresse de l’été et du début de l’automne auront permis une récolte saine, légèrement amputée en raison des dégâts du mildiou et en fonction des domaines.
La rive droite s’en sort particulièrement bien avec de jolis merlots et surtout des cabernets francs de toute beauté. D’ailleurs la majorité des Châteaux replante aujourd’hui des francs. A Pomerol, sur certains sols sablonneux et graves, le manque d’eau de cette fin d’été a rendu certains vins un peu déséquilibrés, mais, en règle générale, surtout à Saint-Emilion sur les beaux plateaux argilo/calcaires, les vins sont soyeux, éclatants et déjà gourmands.
Quant aux prix de sortie, tout le monde s’accorde à penser qu’ils pourraient revenir au niveau de 2016. Loin de toute tentative inflationniste. La raison devrait l’emporter.
Quelques pépites : Château Figeac, Château La Conseillante, Château La Dominique, Château de Ferrand, Château Valandraud, Château Capet-Guillier