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  • Jean Dusaussoy

Le Clos du Roy / Nikhola Lavie-Cambot / Saint-Emilion


Saint-Emilion, ses caves à vin tous les deux mètres (sans doute la plus grosse concentration au kilomètre carré), ses macarons (la recette originale, créée par les religieuses en 1620 et toujours délicieuse au demeurant) et son million de touristes annuel !

Loin du tumulte

Dans ces conditions, on a qu’une envie, c’est de trouver un endroit calme où se poser loin du tumulte digne d’un été à Gordes. Et c’est là que l’on est content de découvrir Le Clos du Roy. Au bas du village, au détour d’une rue, mais à côté du cave à vin (ça on ne peut pas y échapper, mais c’est la seule de la rue et elle appartient à Valandraud), une jolie terrasse devant une façade ocre aux volets pourpres.

On peut s’y arrêter ou bien entrer et, accompagnée d’Emilie, la femme du chef, monter à l’étage, encore plus au calme, pour déguster la cuisine de son mari, Nikhola Lavie-Cambot, formé à l’institut Paul Bocuse et aguerri par les cuisines de Thierry Marx à Claude Darroze en passant par celles de Philippe Etchebest et de Michel Portos.

Tradition & invention

Le midi, il joue plutôt la tradition comme avec cette double côte de bœuf (double car la découpe comprend la côte et l’entrecôte) servie au guéridon pour deux (1,5 kg). Fumée à la minute aux sarments, elle est accompagnée de tubes en fil de pommes de terre, shitakés poêlés et espuma purée pommes de terre à la truffe… Orgynesque !

Mais le soir, il laisse parler son inventivité dans son menu gastronomique Expérience en cinq services. Dès les mises en bouche, les saveurs explosent. Le concombre du mojito vient se marier au yaourt, citron confit et gingembre du cromesqui (attention ne pas croquer, ça coule !). S’ensuivent, toujours en amuse bouche, des fucidinis de langoustines émulsionné au yuzu, un cannelloni de courgettes farci au crabe en entrée, un filet de bar, rouleau croquant façon thaï, sauce citron et huître et un autre de veau, légumes tajine et pop corn comme plats, et pour finir un macaron de chèvre à la ciboulette en fromage et des chouquettes pistache, crème de citron et glace à la pistache comme dessert. Le tout, savoureux, léger et frais, comme il sied à un maître restaurateur, et un service impeccable.

Saint-Emilion renouvelé

Côté vin, une belle carte avec plus de 400 références. De l’étiquette (Cheval Blanc 1994, Petrus 1997, Latour 1999, Angelus 2008…) pour ce qui en veulent et en ont les moyens, mais également des châteaux moins connus, mais prêt à boire, comme ce Château Milens (2010) en Saint-Emilion Grand Cru (80% merlot, 20% cabernet franc). Un nez sur les fruits rouges, une bouche tendre et fraîche, des tanins fins et une finale mentholée. Preuve que Saint-Emilion sait se renouveler.

12 Rue de la Petite Fontaine, 33330 Saint-Émilion

Tel : 05 57 74 41 55

Ouvert du mercredi au dimanche

Menu Expérience en cinq services, 85€

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