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  • Jean Dusaussoy

Chais d’œuvre, la box qui est un club

Manuel Peyrondet est un homme qui aime faire partager sa passion. Au-delà se son métier de chef sommelier, jusqu'à très dernièrement au Royal Monceau, après être passé au Georges V et chez Taillevent, et de ses titres, Master of Port (2006) Meilleur Sommelier de France (2008) et MOF (2011), il voulait pouvoir « faire découvrir les vins qu’il adore » au-delà de son cercle d’amis, mais avec la même dynamique.

D’où l’idée de cette box présentant, chaque mois, 3 de ses « coups de cœur », parmi les milliers de vins qu’il déguste par année, dans chacune des catégories établies : un vin d’apéro à boire « à l’improviste » entre amis, un vin plus élaboré pour « un dîner en ville » et un dernier, de garde, pour les grandes occasions où l’« on sort l’argenterie » afin de commencer à construire sa cave. Chaque cuvée est accompagnée par une vidéo de présentation et de dégustation ainsi que par fiches d’accords mets & vins avec recettes.

Cercle d’amis

Aujourd’hui ce « cercle d’amis » commence à ressembler à une communauté avec ses 430 membres. Cela va du néophyte, tel Matthieu, qui attend avec impatience son colis chaque mois pour faire de nouvelles découvertes, buvant non seulement les bouteilles, mais également les explications fournies, en passant par l’amatrice éclairée, comme Anne-Cécile, qui a offert un abonnement à son mari et aussi convaincu un couple d’ami de les rejoindre (ici, on se coopte) afin d’organiser des soirées Chais d’œuvre où ils mettent en pratique les accords proposés, jusqu’au vigneron chevronné, tel Rémy Pédréno (un des derniers membres en date) du domaine de Roc d’Anglade.

Chaque membre recommandant en général les bouteilles qui lui ont plu, Chais d’œuvre expédie 2000 bouteilles par mois et emploie 6 personnes dont Benoît Lacour, l’un des tous premiers membres du club, qui en est devenu le directeur et travaille sur une levée de fonds pour franchir un cap dans le développement de la structure.

Des soirées blind-blind

Mais le plus de Chais d’œuvre, ce sont les "lives". Des soirées mensuelles « blind-blind » où 4 vins sont dégustés à l’aveugle après quelques bulles de bienvenue. Au la carte ce soir-là : Les Vignes de Montgueux, un blanc de blancs de Jacques Lassaigne, « un champagne d’auteur », souligne Manuel Pyrondet, comme on le dirait d’un film. S’ensuit, un chenin trompeur avec des notes miellées, tant il est gorgé de soleil, de Damien Laureau (Le Bel ouvrage 2012 - Savennières), un classique chardonnay (Puligny-Montrachet Les Combettes 2011 de chez Louis Jadot), un pinot noir gouleyant encore dans sa jeunesse (Gevrey Chambertin « vieilles vignes » 2011 du domaine Coillot) ainsi qu’un guewurztraminer en vendanges tardives, très aérien (Grand Cru "Hengst" 2001 du domaine Josmeyer).

Bref, un petit cours de dégustation appliquée, entrecoupé de blind tasting également pour le sommelier car les membres aiment bien le tester, voire le piéger en apportant parfois des cuvées improbables, comme cette négrette des Fiefs vendéens... Exercice toujours délicat auquel Manuel Peyrondet se prête bien volontiers en toute simplicité. La dégustation est école d’humilité.

L'Atelier du goût

Pour ses trois ans, Chai d'oeuvre inaugure cette semaine un "atelier du goût" auquel Manuel Peyrondet va se consacrer totalement maintenant qu'il est libéré de toute obligation. Mais nous en reparlerons prochainement.

La box : 79€ par mois

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