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Jean Dusaussoy

Le Dicionnaire chic du vin / Léon Mazzella


© Marine Mazzella

Difficile d’écrire sur un livre après tout le monde (tu me diras que je n'avais qu'à l'écrire avant), quand tout semble avoir été dit et redit et, qui plus est, quand l’auteur n’est, nom pas un ami, ce serait trop un intime, mais un compagnon de verre, de table et de route.

Si du dictionnaire, il en a les entrées (d’Abstème à Zinc), s’il ne manque pas de chic (mais c’est le nom de la collection aux éditions Ecriture) et si du vin, il en a le goût, (mais pas que, il y a aussi quelques spiritueux), il vaudrait néanmoins mieux appeler ton livre L’Abécédaire picaresque du vin, tant il nous parle des aventures « dégustatives » de Don León et Sancho Mazzella, glanées par toi au fil d’une carrière qui t'a mené de Gault & Millau à L’Express en passant par les pages du Monde, VSD ou du Nouvel Obs.

On y rentre comme dans une auberge (espagnole ?) par la porte ou la fenêtre (il n’a pas d’ordre) sans toujours chercher ce que l’on va y trouver, ni toujours trouver ce que l’on pense y chercher, mais on peut choisir d’y butiner ça et là où de se laisser guider par l’Ingénieux basque, né à Oran (ton nom ne l’indique pas, mais tu es basque aussi, ) dans cette forêt « puzzlaire » qu’est la dégustation.

Mais au-delà des anecdotes toujours choisies à point saignantes et parfois grivoise ou nostalgiques — lisez l’entrée Cigares et Armagnac où tu nous parle d’un temps que les moins de vingt ans, d’un temps où, non seulement, on pouvait encore fumer un cigare dans un restaurant, mais, qui plus est, le déguster avec un spiritueux, la fumée déglacée par l’alcool ! — se dessine la condition du chroniqueur vin.

D’aucuns s’imaginent que déguster n’est pas un travail. Ils se trompent, c’est non seulement un travail qui demande endurance et discernement, mais qui peut être aussi doublé d’une quête : celle du vigneron à découvrir, de la cuvée qui fera chavirer nos certitudes, de l'accord improbable... C’est elle qui nous conduit de chais en chais et de tables en tables, tel les caballeros andantes (les chevaliers errants) d’aujourd’hui, sur des chemins où les moulins ont pris la silhouette de magnums.

A ta santé, Léon, pour cette ode à la dive bouteille !

Editions Ecritures

22€

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